1. |
Ouverture
01:04
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2. |
Les noces de menthe
03:53
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Qui parle de toujours
Maintenant c'est bien
Et c'est assez
Qui roule sur l'amour
Goûte les matins
Sans les compter
Jamais j'avoue
Je n'ai de goût
Pour l'éternité
J'aime j'avoue
Les amours d'août
On peut en douter
Si les noces de menthe
Tombaient sur un 30 février,
J'aurais pu t'épouser.
Qui de vous va me tendre
Un quartier de mangue
Un narguilé
Qui de vous va me vendre
De l'amour qui tangue
Du bon côté
J'veux pas des micmacs
Et des pics
Qu'on peut se lancer
J'aime pas le tic tac
Et le clic
Des heures délavées
Si les noces de menthe
Tombaient sur un 30 février,
J'aurais pu t'épouser.
J'aime pas les piques
Les mots pas chics
L'air acidulé
Y'a plein de micmacs
Et de tics
Qu'on peut annuler
Si les noces de menthe
Tombaient sur un 30 février,
J'aurais pu t'épouser.
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3. |
Caravane
03:33
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Je tombe dans les prunes
Je ne sais pas pourquoi
J'ai si froid
Peut-être
Tu n'es plus là
Si je fuis dans la lune
Donne un signe de toi
Une étoile
Filante
Suffira.
Jamais ton ange ne me prêtera
Deux ailes blanches trop grandes pour moi
Un billet pour Saturne
Un manège pour trois
Une balançoire
Sur un cumulus
Je t'attends là
J'aurai ma robe prune
Tu me reconnaîtras
Un bouquet de roses
Mauves, venues
D'en bas
Mais jamais ton ange ne me prêtera
Deux ailes blanches trop grandes pour moi
Un piano dans les dunes
Un air qui n'se danse pas
Une caravane près d'un terminus
Dors-tu là ?
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4. |
Albert
04:40
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Albert est là depuis toujours
Il connaît les poissons
Les poissons blancs, les poissons noirs, les poissons jaunes
Les poissons roses, les nez de clônes
Il connaît l'aquarium des mères
Les grands, les mini,
Il ne dit pas grand chose Albert, il ne fait pas de bruit
Il regarde par terre, il sourit.
J'aime la voix d'Albert
Elle est douce,
Elle est tendre
Posée là comme un nid de coton
Où l'on se dore,
On peut prétendre
Naître pour de bon.
Elle sait la voix d'Albert
Elle sait quand c'est dur, quand on respire mal
Elle sait quand on n'sait plus
La force du vent, la marée qui descend...
Elle remonte, la voix d'Albert
Le moral en péril
Elle efface les fautes, elle dit c'est pas grave
Elle sourit.
Il ne sait plus, Albert
Les yeux de mes 16 printemps
Il a vu les pieds de mes 19, les mains de mes 20,
Le ventre de mes 30 et les seins de mes 31,
34 larmes silencieuses et vaines
Sur mes joues rieuses, bigoudaines
J'aime la voix d'Albert
Elle est douce,
Elle est tendre
Posée là comme un nid de coton
Où l'on se dore,
On peut prétendre
Naître pour de bon.
Elle sait la voix d'Albert
Elle sait quand c'est dur, quand on respire mal
Elle sait quand on n'sait plus
La force du vent, la marée qui descend...
Il se cache, Albert
Il cache pour bien faire
Le velours et la soie
Les rigoles qui pleurent
Il sait, Albert
L'élégance et le silence...
Il serre la main qu'on lui tendait
Il dit quelque chose de gentil,
Une évidence,
Il sourit.
Il sert une autre main
Aux ongles trop courts
Des ventres plein d'amour,
Il change l'eau du bocal
Il parle au poisson
Il dit "faites attention...
Mais pas trop, c'est pas la peine
Il sait nager
Il est bien votre bébé
Voyez comme il bouge..."
Il est bien Albert
Il ne changera pas,
Et sa voix
Dites-moi
Qu'il sera là depuis toujours
Pour changer l'eau des poissons rouges
Pour changer l'eau des poissons rouges...
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5. |
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Y'a d'abord eu des regards
Pas tous obligatoires
Et puis un signe de la main
Comme si tu en avais besoin
On aurait pu faire sans ça
Juste lever le bras droit
Et dire au pire on le jure
Mais y'avait tout de si sûr
Merci parce que je t'aime, merci parce que je t'aime
Je n'ai pas dit ça deux fois
On n'est à l'abri de rien
Coups de tête, coups de reins
Mais je suis en-dessous de tout
Je nous sens au-dessus de vous
J'ai bien envie d'être dupe
Je dérive, oui mais chut
Y'a des détails qui m'abandonnent
Pourvu que l'essentiel sonne
Merci parce que je t'aime, merci parce que je t'aime
Je n'ai pas dit ça deux fois
Merci parce que je t'aime, merci parce que je t'aime
J'avais jamais vu ça comme ça
Si j'avais su que c'était ça
Je n'en aurais pas fait un plat
Pendant ces années de baptême de l'amour
Ces années de carême
Y'en a bien qui sont passées,
Des âmes qui m'ont fait du pied
J'ai souvent cru que c'était sûr
La tête la dernière dans le mur
Si j'ai découvert autre chose
J'ai découvert une couleur
J'ai saigné du coeur, Seigneur
Je signe une nouvelle clause
Non je n'espère pas
Non pas que je tempère
Tant pis, je ne crois pas
A ce qui vient, qui va
Non je n'espère pas
Rien de tout ça j'espère
N'arrivera
N'est-ce pas que l'espoir se perd
Avec les peurs et coetera...
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6. |
Les Amants
02:57
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J'aime les amants
Qui s'entraînent doucement dans
L'amour dont on se sert,
Fort et si tendre,
Pour apprendre.
Les amants
Qui ne se prennent
Ni par fantaisie ni par dilemme.
Ils soulagent leurs maux d'enfants grands
Tournent les pages
Tourne le vent...
Mais si tu nous sépares
Si tu oublies
Le tiers du quart
De c'qu'on s'était dit...
Mon amour colle,
Pourquoi tu ris ?
Juste une parole
Je serai guérie.
Au fil des tangages,
Ils se lient, se libèrent,
Ils balancent, de rage,
Leur lot de chimères.
Les amants se pardonnent
Leurs déraisons
Ils n'ont pas de peurs...
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7. |
Occupe-toi de ta mère
04:59
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Si tes yeux sont bleus
C'est pour montrer la mer à ta mère
Si t'es plus grand que l'univers
C'est pour la protéger des dieux
Si tu l'emmènes à la campagne
C'est pour l'éloigner des putains
Si tu cours plus vite que le lièvre
C'est pour protéger les lapins
Occupe-toi de ta mère
Pendant ce temps
J'm'occupe de mes oignons
Prends soin d'elle cet hiver
Si je lui manque
Chante-lui des chansons
Si le temps est long
C'est pour vous laisser le temps
Si t'es plus mûr que l'abricot vert
C'est pour qu'elle croque la pomme, ta mère
Si t'es plus sage qu'un grand frère
C'est pour entendre pleurer les gens
Si tu rigoles fort quand elle pleure
Tu verras le soleil qui ment
Occupe-toi de ta mère
Pendant ce temps
J'm'occupe de mes oignons
Prends soin d'elle cet hiver
Si je lui manque
Chante-lui des chansons
Dis-lui que tout va bien, ça a l'air de lui plaire
Tout va bien, tout va bien
Rien n'ira de travers
Comment vas-tu mon petit père
Dis-moi comment vas ta mère
As-tu pensé à son vaccin
Tout va bien, tout va bien
Tout va bien, tout va bien
Tout va bien, tout va bien...
Si tes yeux sont grands ouverts
C'est pour montrer la terre à ta mère
Si les étoiles collent entre elles
C'est que c'est pas le bon ciel
Si tu la serres encore plus fort
C'est pour lui dire que je l'aime
Si t'es plus là, mon petit roi,
Elle sera folle dans deux mois
Occupe-toi de ta mère
Pendant ce temps
J'm'occupe de mes oignons
Prends soin d'elle cet hiver
Si je lui manque
Chante-lui des chansons
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8. |
Il est parti, il a filé
03:54
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Il est parti, il a filé
Il a traversé le voile
Planté la terre des gauchers
Mimé le clown des fins de bal
Tu es parti, on peut se voir
J'ai mis la lune en tabouret
J'ai rien à dire, je veux m'asseoir
Ignorer les 1er juillet
Tu es parti, faut que je te parle
Je t'ai demandé de m'oublier
Tu es parti mais c'est normal
Y'a rien à dire, rien à cirer
Tu es parti, c'est pas la peine
De se maquiller les visages
Et mendier pour que tu reviennes
Toi qui pensais que j'étais sage...
Tu es parti, y'a rien à faire
Pas moyen de se défiler
Y'a que t'aimais tellement la mer
Et quand la terre n'a plus pied
Tu es parti, tu es parti
Avant d'avoir tué le vent
J'ai tendu, attendu les cris
Vendu la peau de l'ouragan
Tu es parti, au nom du père
Je n'y avais jamais songé
Si j'avais su j'aurais souffert
Je crois même que j'aurais pleuré
Tu es parti, j'en ai rêvé
Je t'ai vu à deux pas du ciel
C'était comme un champ de blé
Sur les épaules d'un arc-en-ciel
Tu es parti mais c'est bizarre
Je pourrais encore me retourner
Imaginer que tu prépares
Un poisson d'avril en janvier...
Il est parti, il a filé
Parti. Y'a rien à faire.
Parti, parti, parti
Il est parti, au nom du père.
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9. |
Sans dessous dessus
03:45
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Le temps qui court trop vite
Tous ces gens qui s'agitent autour
J'entends les vautours
Faut pas qu'je tombe
Repartir à zéro
Où que j'aille
J'voudrais voler
Quand ça déraille
Qui vient me chercher ?
J'suis prête à tout
Chavirer, décaler
Oublier, oublier le détail
Qui nous prive d'un rendez-vous
J'te pardonne,
Je me donne sens dessus dessous
J'te pardonne,
J'veux qu'ça sonne sens dessus dessous
J'peux pas lutter, il faut
Le vent dans le dos
Où qu'on aille
J'crois plus aux solos
Chacun pour sa paille
J'attends ton feu vert
J'connais plein d'univers pairs
Là c'est rouge, faut qu'je bouge
Stopper la bataille
Qui nous fout sens dessus dessous
J'te pardonne,
je me donne sans sous-entendu
J'te pardonne
Je m'adonne sans dessous dessus
|
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10. |
J'entends le soleil
04:38
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|||
Tu te mesurais au tronc des cerisiers
Des fois même tu pleurais
Pour grandir plus vite,
Grandir plus vite...
C'est là qu'on te disait
De compter les grillons
Jusqu'au 5 mai
De rentrer les moutons...
J'aurais payé pour te voir à 5 ans
Voir tes yeux d'amour, de futur amant
Et ton regard noir
Qui fixait le mas,
Les champs de carambars ,
Et le temps qui passe, le temps qui
passe...
Ecouter Nado beaucoup plus longtemps
Dans le coton clos d'un hamac blanc
Ecouter l'histoire de ton corps tremblant
Au do d'une guitare, qui dansait
dedans...
Passer des orages à casser les plumes
Rendre cet hommage aux croissants de
lune
Entrer dans la danse
Folle cévenole
Ame qu'on balance
Dans la farandole...
J'ai pas oublié, j'entends le soleil
J'ai pas essayé de noyer les abeilles
C'était au mois d'août
Quatre-vingt-dix-sept
Une ballade qui coûte
Un clou dans la tête
Un clou dans la tête...
|
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11. |
Les âmes savantes
04:03
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|||
Cette histoire n'a pas de sens
Faut dire qu'elle n'a pas de chance
D'emmener quelque part
Aucune chance de s'asseoir
Sur un banc tranquille
En dehors de la ville
Dire qu'elle est arrivée trop tard
En deuxième histoire
Que c'est une question d'année
Ou de seconde
Comme aux championnats du monde
Dire que c'est dommage
Regarder l'autre, pleurer de rage...
Les âmes savantes s'éloignent de la terre
Les âmes savantes, pudiques et étrangères
Des corps qui se méprennent
Et se confondent avec l'Eden
Des yeux qui se dévorent
Pas des lèvres qui s'ignorent
J'ai cru y voir le millième soir
Le mirage, au fond, d'un grand voyage...
Les âmes savantes s'éloignent de la terre
Les âmes savantes, pudiques et étrangères
L'amour-patience ne bouge pas, il est là
Il attend le retour
De celle qui s'égare, qui fait le détour
D'un vague trou de mémoire
L'amour-démence ferme les yeux
Et soudain se retire
Demande pardon,
Jure de ne plus revenir
S'accuse et remercie
Pour le plaisir
Les âmes savantes s'éloignent de la terre
Les âmes savantes, pudiques et étrangères
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12. |
Bleu Marine
04:39
|
|||
Vouloir mourir
Savoir qu'on mourra pas
Pas assez mal pour ça
Pas assez bien pour vivre
Entre les deux
Amoureux, de rien
Pas de goût pour demain
Un jour passable
Passablement triste
Et mon cœur qui résiste
Il lâchera seulement
Quand il sera l'heure
Faut pas avoir peur
D'attendre longtemps
Bleu Marine
Entre noir et bleu
Entre les deux
Sublime
Et malheureux
Rêver d'être ailleurs
Où on n'sent rien
Où aucune main n'se tende
Il n'y a pas besoin
Vouloir mourir
Être dans l'ombre
J'ai mal aux yeux
J'ai rien à dire
Je peux décrire
J'invente rien
Y'a pas d'couleur
Y'a pas d'envie,
Les sourires sont loin
Les sourires pleurent
Mon âme pleut
Mon âme bleue
Bleu Marine
Entre noir et bleu
Entre les deux
Sublime
Et malheureux.
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13. |
L'épouvantail
04:59
|
Marine Bercot Paris, France
Marine Bercot propose pour 2021 un projet qui a commencé à vivre sa vie sur le web et sur des scènes, un projet basé sur un
3e album: "RAVI(E)S"
"Quelque part dans un possible entre Barbara et Lou Reed, entre le cabaret postmoderne et le hip hop lettré. Un élan fervent, prodigue et lumineux. " (B.Dicale)
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